L’ashwagandha, plante vedette de l’Ayurvéda, n’en finit plus de faire parler d’elle. Et pour cause, ses promesses de bien-être sont aussi nombreuses qu’alléchantes. Réduction du stress, regain d’énergie, sommeil de meilleure qualité... Difficile de ne pas succomber à la tentation ! Mais à trop se focaliser sur les bienfaits, on en oublierait presque de se poser les questions qui fâchent. À commencer par celle-ci : l’ashwagandha est-il sans danger pour notre foie ? Car même naturel, cet arbuste aux petites baies rouges n’est peut-être pas aussi inoffensif qu’il en a l’air. Alors, ami ou ennemi de notre foie ? C’est ce que nous allons tenter de démêler dans cet article, en nous penchant sur les dernières avancées de la recherche scientifique.
Sommaire
Ce que disent les études scientifiques
Alors, que sait-on exactement de l’impact de l’ashwagandha sur le foie ? Force est de constater que les données sont encore assez parcellaires. Cependant, quelques études et remontées de terrain ont tout de même jeté un pavé dans la mare ces dernières années, en mettant en lumière de possibles effets indésirables de la plante sur cet organe vital.
Les Preuves de lésions hépatiques induites par l'Ashwagandha
Bien que généralement considérée comme sûre, une reconnaissance croissante des lésions hépatiques induites par les herbes (HILI) est associée à l'ashwagandha, en particulier en cas d'utilisation prolongée et de surdosage.
Une hépatologue de l'Université du Colorado, Lisa Forman, a rapporté avoir observé de nombreux cas, et des données indiquent une association possible entre la consommation d'ashwagandha et des lésions hépatiques chez certaines personnes.
Même son de cloche pour ce Pharmacologue américain de Rutdger Health :
« On reconnaît de plus en plus de lésions hépatiques d'origine végétale associées à l'ashwagandha, en particulier en cas d'utilisation prolongée », a déclaré Daniel T. Abazia, PharmD, BCPS, CPPS, professeur agrégé clinique à l'Ernest Mario School of Pharmacy de Rutgers Health, dans un article consacré aux effets secondaires de l'ashwaghanda pour le media Verywell.
Le NCCIH, (agence de recherche nationale américaine pour la santé complémentaire et intégrative) note que, bien que rare, plusieurs cas de lésions hépatiques ont été liés aux compléments d'ashwagandha. Des rapports mondiaux associent l'ashwagandha à des lésions hépatiques allant de l'élévation des enzymes à l'insuffisance hépatique complète.
Durée de cure excessive et surdosage dans le viseur
Attention, il ne s’agit là que de cas rares, qui ne concernent qu’une infime proportion des consommateurs d’ashwagandha. Mais ces signaux faibles soulèvent tout de même des interrogations légitimes sur les facteurs de risque qui pourraient favoriser une telle hépatotoxicité. Les pistes explorées sont multiples : surdosage, durée de cure excessive, problèmes hépatiques préexistants, interactions médicamenteuses...
Quant aux mécanismes qui expliqueraient cette potentielle toxicité pour le foie, ils restent encore largement méconnus. Certains scientifiques évoquent une possible accumulation des principes actifs de la plante dans l’organe, d’autres une réaction immunitaire inappropriée.
Mais à ce stade, aucune hypothèse n’a encore été formellement validée. Le mystère reste donc entier sur les ressorts intimes de ces effets secondaires indésirables de l’ashwagandha sur le foie. Un constat qui appelle à la prudence, en attendant d’y voir plus clair.

Signes et symptômes de problèmes hépatiques
Mais au fait, comment savoir si notre foie trinque en silence ? Quels sont les signaux d’alerte qui doivent nous pousser à consulter un médecin ? En voici quelques-uns à garder en tête :
- une jaunisse qui colore la peau et le blanc des yeux en jaune ;
- des douleurs ou une sensation de gêne dans la partie supérieure droite du ventre ;
- des nausées et des vomissements qui ne trouvent pas d’explication logique ;
- une fatigue soudaine ;
- des urines foncées et des selles décolorées ;
- des démangeaisons généralisées.
Bien sûr, il est inutile de paniquer à la moindre petite anomalie. Tous ces symptômes ne signent pas forcément un problème de foie. Toutefois, quand ils apparaissent de manière brutale et inhabituelle, mieux vaut jouer la carte de la sécurité et consulter un médecin rapidement.
Précautions d’emploi pour protéger votre foie
Alors, faut-il renoncer définitivement aux bienfaits de l’ashwagandha par peur d’abîmer son foie ? Pas forcément. Il s’avère ainsi crucial de prendre quelques précautions de base pour limiter les risques au maximum. Voici quelques précautions à suivre à la lettre :
- ne jamais dépasser les doses recommandées, même si on est tenté de forcer un peu sur la dose pour booster les effets. La modération, c’est la clé !
- limiter la durée des cures à 3 mois maximum, en intercalant des pauses d’au moins un mois entre chaque. Le foie a besoin de souffler de temps en temps !
- toujours privilégier un produit de qualité supérieure, qui vient d’un fournisseur sérieux et certifié. Parce que tous les compléments alimentaires ne se valent pas, loin de là.
- demander l’avis de son médecin avant de se lancer, surtout si on a déjà des soucis de foie, qu’on prend des médicaments ou qu’on est enceinte.
En respectant scrupuleusement ces quelques règles de bon sens, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour profiter des vertus de l’ashwagandha sans mettre votre foie en danger. En effet, l’objectif n’est pas de se priver des bienfaits de cette plante fascinante, mais bien de l’utiliser avec discernement et parcimonie. C’est seulement comme cela que vous pourrez en tirer la quintessence sans compromettre votre capital santé. Alors, prêts à relever le défi ?
Ashwagandha et maladies du foie : que faut-il savoir ?
Mais qu’en est-il si votre foie est déjà fragilisé par une maladie préexistante ? L’hépatoxicité de l’ashwagandha reste-t-elle envisageable malgré tout ou faut-il s’en tenir éloigné ? Eh bien, tout dépend en réalité du type de pathologie hépatique, dont on souffre.
Pour les maladies du foie les plus courantes, comme la stéatose hépatique non alcoolique ou le fameux « foie gras », il n’y a pas de contre-indication absolue à la prise d’ashwagandha. À condition bien sûr de respecter scrupuleusement les précautions d’emploi évoquées plus haut et de ne pas s’aventurer dans l’auto-médication sauvage. Un avis médical reste plus que jamais de mise dans ces situations !
En revanche, pour les atteintes hépatiques plus sévères, comme une cirrhose ou une hépatite active, mieux vaut jouer la carte de la prudence et s’abstenir complètement. Votre foie étant déjà assez malade, il est inutile de l’agresser avec des compléments alimentaires potentiellement toxiques. Dans ces cas-là, l’abstinence est peut être le meilleur des remèdes !
Quoi qu'il en soit, ne faites pas l'impasse sur un avis médical qui est primordial pour éviter les contrariétés et se rassurer.
Alternatives à l’ashwagandha
Mais alors, que faire si on veut profiter des bienfaits des adaptogènes comme l’ashwagandha sans prendre le moindre risque pour son foie ? Pas de panique, il existe des alternatives tout aussi intéressantes et nettement moins controversées que l’ashwagandha. En voici deux qui ont le vent en poupe en ce moment :
La rhodiola, cette petite plante des montagnes d’Asie centrale, peut aider dans la lutte contre le stress et la fatigue. Grâce à ses composés actifs, les rosavines et les salidrosides, elle booste l’énergie, améliore les performances cognitives et régule l’humeur. Le tout sans aucun effet secondaire notable sur le foie, même à long terme. De quoi garder le moral au beau fixe sans se prendre la tête !
Le ginseng, cet incontournable de la médecine traditionnelle chinoise, n’est pas en reste côté efficacité. Ses ginsénosides lui confèrent des propriétés tonifiantes et stimulantes hors pair, qui aident à retrouver tonus et vitalité en un clin d’œil. Là encore, pas de souci particulier à se faire pour le foie, à condition de ne pas forcer sur les doses et de choisir un produit de qualité. Un vrai remède de cheval, mais sans les effets indésirables qui vont avec !

FAQ
Puis-je prendre de l’ashwagandha si j’ai des calculs biliaires ?
Mieux vaut demander l’avis de votre médecin avant, mais à priori, il n’y a pas de contre-indication majeure. Soyez juste vigilant aux doses !
Peut-on associer l’ashwagandha avec d’autres plantes adaptogènes ?
Oui, il est tout à fait possible, voire même recommandé pour optimiser les effets. La synergie avec la rhodiola ou le ginseng est particulièrement intéressante.
Comment savoir si mon foie supporte mal l’ashwagandha ?
Soyez à l’écoute de votre corps ! Si vous ressentez des douleurs inhabituelles dans le ventre, une fatigue anormale ou des nausées, stoppez la prise et consultez illico.
Existe-t-il des effets secondaires autres que les troubles hépatiques ?
Cela est très rare, mais certaines personnes rapportent des maux de tête, des vertiges ou des diarrhées. Si cela vous arrive, réduisez les doses ou interrompez la cure.
Combien de temps peut-on prendre de l’ashwagandha sans risque ?
On recommande généralement des cures de 3 mois maximum, à renouveler si besoin après une pause d’un mois. Mais le mieux reste de suivre les conseils de votre naturopathe ou de votre médecin !
Ashwagandha : ami ou ennemi de votre foie ?
Finalement, l’ashwagandha n’est pas aussi terrible qu’il en a l’air pour notre foie ! Malgré quelques signaux d’alerte isolés, cette plante millénaire reste globalement sûre et bien tolérée par l’immense majorité des consommateurs. À condition bien sûr de l’utiliser avec discernement et modération, en respectant quelques règles de bon sens élémentaires.
Et si malgré toutes ces précautions, vous avez encore un doute ou une appréhension, n’hésitez surtout pas à en parler à votre médecin. Lui seul pourra évaluer votre situation personnelle et vous orienter vers la meilleure stratégie pour profiter des bienfaits de l’ashwagandha sans compromettre votre santé.
Alors, rassuré sur le potentiel hépatotoxique de cette plante aux mille vertus ? Ou au contraire encore plus perplexe qu’avant ? N’hésitez pas à partager votre expérience et vos questionnements en commentaire, on se fera un plaisir d’y répondre ! Et si vous avez des pistes de sujets à nous suggérer pour les prochains articles, on est tout ouïe.